J’ai profité des vacances de ma sœur Anaïs et de sa famille pour les emmener visiter le Musée de Vire Normandie. Accompagnées de son compagnon, Pierre, et de leurs trois filles, Ninon âgée de 7 ans, Téa 5 ans et Clara 1 ans, nous avons passé environ 1h30 à explorer les trois étages de cet ancien hôtel-Dieu datant du 18ème siècle. Après des années de travaux, le musée a rouvert ses portes en 2021, avec une nouvelle scénographie interactive conçue pour les familles. Notre visite a débuté par la redécouverte de l’histoire du Bocage et de la ville de Vire au rez-de-chaussée et au premier étage, pour se conclure par une exposition temporaire consacrée au parfum et à la maison Roger & Gallet au deuxième étage.
Premiers pas au musée
Nous avons choisi de visiter le musée à l’occasion d’une journée chaude d’été. Il est ouvert du mercredi au dimanche, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. Nous avons décidé de nous y rendre vers 16h30, juste après le goûter des filles. L’entrée est gratuite pour les enfants et le plein tarif s’élève à 4,50€. Vous pouvez faire votre visite avec la poussette ou choisir de la déposer dans une salle adjacente à l’accueil. Des casiers sont mis à disposition pour y déposer vos effets personnels. Après un passage aux toilettes, qui étaient bien adaptées aux enfants (table à langer, hauteur des WC et de l’évier), nous avons entamé notre visite sereinement.
Le rez-de-chaussée
Nous avons commencé par explorer les salles dédiées à l’histoire du territoire. Ninon s’est précipitée vers les vestiges de la Préhistoire. Non seulement parce qu’elle a étudié cette période à l’école mais aussi parce qu’elle se pose beaucoup de questions sur les fonctions de ces « anciens objets ». Ces pointes de flèche, morceaux de haches, lames et tranchets la fascinent. Téa, de son côté, s’est dirigée vers une maquette médiévale de Vire, elle manifeste un vif intérêt pour les différentes couleurs des fortifications de la ville. Sur la maquette, ce qui existe encore est en jaune et ce qui a été détruit est en blanc. Téa se questionne : « Mais, j’étais en haut de cet endroit toute à l’heure ? » dit-elle en pointant du doigt la Porte-Horloge. Eh oui, nous sommes passées par l’exposition « Vire en Baraquements » juste avant le goûter. Ce lieu qui est resté debout après la Seconde Guerre mondiale est ouvert au public pendant les grandes vacances.
Clara, quant à elle, a débuté la visite confortablement installée dans sa poussette mais a rapidement voulu explorer elle-même. Je suis allée déposer la poussette dans la salle prévue à cet effet sous le regard bienveillant de l’agent d’accueil. Tout au long de notre visite, Ninon s’est montrée intéressée par les différentes périodes historiques sous le regard attentif de ses parents, tandis que Téa, avide de découvertes, a écouté attentivement les dispositifs audio interactifs et m’a posé tout un tas de questions : « à quoi ça sert ? » (les fuseaux), « qui sont ces gens ? » (statue).
Nous arrivons ensuite dans une salle feutrée avec des lumières tamisées qui ressemble à un cabinet de curiosité. On y voit des portraits de Virois et un dessin de la ville. Ninon remarque tout de suite les différents placards à ouvrir pour découvrir des photos de la ville et éléments sur les habitants de Vire entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Téa est happée par le poster de Vire à colorier, de l’autre côté de la pièce. Ni une, ni deux, elle prend un crayon pour y mettre sa patte. Pendant ce temps, Clara a les yeux grands ouverts et fait du quatre pattes entre ses deux sœurs.
Nous nous dirigeons ensuite vers la partie sur Vire pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Nous ne nous attardons pas sur le passage sur les bombardements, c’est peut-être encore un peu tôt pour les filles. Les filles sont néanmoins étonnées de voir une casserole fondue à cause de la chaleur causée par les bombardements. Ensuite, l’architecture de la Reconstruction arrive à retenir leur attention. En touchant les différentes textures du béton, Téa reconnaît celui qu’elle a touché en se promenant dans la ville, juste avant d’arriver au musée. Anaïs, elle, plaisante et dit que les locaux de son entreprise n’ont pas changé non plus depuis la reconstruction. Les filles regardent un film sur les fêtes d’après-guerre et elles ne peuvent pas s’empêcher de danser en écoutant la musique qui accompagne les images.
Le premier étage
L’exploration se poursuit au premier étage, où les filles ont pris le temps de s’asseoir sur des poufs pour admirer une peinture. Bien installées, elles décrivent ensembles ce qu’elles voient sur ce tableau, pendant que Clara gambade dans cet espace confortable. Téa et Ninon suivent ensuite les traces de pas sur le sol de l’exposition. Elles rejoignent rapidement le cabinet du petit botaniste, où de nouveaux tiroirs n’attendent qu’à être ouverts : des messages vocaux d’autres enfants sont à écouter, des parfums se diffusent dans la pièce et des puzzles sont à faire.
Nous changeons de pièce pour découvrir l’industrialisation de Vire. On y découvre comment fonctionne un moulin à eau, comment on fabrique des tissus en laine, en coton ou en lin. Le côté ludique est encore une fois apprécié par les enfants comme les parents.
Les arts de la table et les habits traditionnels normands sont ensuite abordés. Elles ont même pu essayer un corset dans une cabine d’essayage, une expérience inattendue. Elles continuent de déambuler dans l’exposition permanente jusqu’à la dernière pièce qui présente l’andouille de Vire. Téa et Ninon regardent la vidéo qui présente cette charcuterie. Anaïs reconnait une publicité qui était autrefois disposée dans les rues de Vire.
L’exposition temporaire
Nous faisons l’impasse sur l’autre aile du musée, consacrée à l’art, pour aller visiter l’exposition sur les parfums. Nous entrons maintenant dans l’exposition temporaire sur l’histoire du parfum et sur la maison Roger & Gallet. Les filles ont été intriguées par le lien entre le parfum et un animal en voie de disparition, le Chevrotin. Elles ont apprécié l’expérience olfactive, en discutant des différentes fragrances et en partageant leurs préférences.
Les objets exposés, les vitrines étincelantes et les activités interactives les ont captivées, tout comme la découverte des anciens équipements pour la toilette. Téa et Ninon sentent les différents parfums et regardent les flacons dans les vitrines. Elles se demandent quels sont les produits dans tous ces beaux emballages. Elles comprennent que les comportements ont changé, tout comme la perception de l’hygiène et de la toilette. Elles finissent de sentir les parfums de l’avant dernière salle, font quelques remarques sur le parfum Vera Violetta, qui selon elles, ne sent pas bon. Puis elles aperçoivent les jeux en fin de parcours pendant que Clara continue de faire du quatre pattes dans l’exposition et que ses parents terminent la visite. Téa et Ninon se mettent d’accord pour composer leur propre parfum, une autre maison de parfum, réalisé par deux viroises verra peut-être le jour prochainement ? Chacune ajoute des ingrédients : de la vanille et de la lavande, le mélange semble ambitieux. Ce sera un parfum floral et fruité. Clara rejoint les filles à la fin de l’exposition et s’installe sur la petite table pour faire du coloriage sous la supervision de son père. Téa et Ninon s’essaient ensuite aux jeux des 7 familles.
Elles sont toutes les trois conquises par l’exposition. Les parents le sont tout autant, ils n’imaginaient pas que le Musée de Vire était aussi grand et qu’il y avait autant de choses à voir. Cette visite est une bonne surprise pour toute la famille. Ce musée est bien conçu pour maintenir l’attention des enfants, il est ludique et leur permet d’apprendre des choses intéressantes et concrètes sur l’histoire, la production de tissu, l’hygiène, la gastronomie locale ou encore l’art.
Le petit plus : Le Musée de Vire Normandie propose des petits livrets-jeux gratuits pour les familles qui veulent approfondir certains sujets comme celui de l’exposition temporaire.
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